Le Cimetière des Hirondelles, c’est tout d’abord un
voyage entre La République dominicaine et Paris. Mais il n’est pas question de belles plages vantées par les brochures
touristiques, il s’agit plutôt de l’envers du décor et de l’histoire d’un homme
qui va, sans aucune raison apparente, effectuer des milliers de kilomètres pour tuer un vieillard qu’il ne connait
pas. Ici commence alors le récit d’une troublante tragédie vieille de plus de soixante ans.
Que ce soit par l’histoire fouillée et bien ficelée,
par ses rebondissements, son vocabulaire
choisi, l’humour que l’auteur apporte par petites touches dans son ouvrage, par les
métaphores qu’il utilise, ou encore par le côté irrationnel qui fait voler en éclat
nos certitudes, les rebondissements de cette sombre affaire ne laisseront pas
le lecteur indifférent.
Je ne le qualifierais pas de polar, pas plus que de thriller ce serait trop réducteur, c’est selon moi un excellent roman
littéraire policier qui le rend d’autant plus intéressant par la personnalité qui
se dégage de ce commissaire Mallock.
Car au-delà de l’intrigue, l’auteur nous embarque dans l’univers de Mallock.
Celui d’un passé entaché d’un drame pour lequel il souffre en silence, celui
d’un être sensible, ours au cœur tendre.
Celui encore, d’un épicurien aimant la bonne chère, les cigares et le Lagavulin.
Et lorsque
l’on a la chance de croiser la route de l’auteur, on devine à son accueil
chaleureux et son sens de l’humour que
le héros du livre et l’auteur ne sont qu’un,
pour preuve : Amédée Mallock (de son vrai nom J.-D. Bruet-Ferreol) est à la
fois le nom d’emprunt de l’auteur et celui de son commissaire.
Alors s’il faut encore le préciser, oui je suis
séduite par cet ouvrage. L’ennui, c’est le sentiment de solitude qui nous
envahit, lorsque la dernière page d’un livre que l’on a vraiment aimé, est
tournée. Il ne reste plus qu’à attendre maintenant avec impatience le prochain
opus. Et l’impatience est d’autant plus grande lorsque l’on sait que la trame
se déroulera à proximité du Bassin !
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